PIECES  DE  THEATRE  POUR  ENFANTS.

 
 
la fée du bonheur, partition musicale

PREMIER COUPLET
Dedans la maisonnette,

Nous entrons en dansant ,
La chanson toujours prête,
Le cœur toujours content !
Ohé ! Ohé !...


DEUXIÈME COUPLET
D'une course légère,
Nous allons par les bois,
Par la verte bruyère
Où sonne notre voix.
Ohé ! Ohé !...

TROISIÈME COUPLET
Notre regard pétille
Sous le grand ciel qui luit,
Et le soleil qui brille
En ces lieux nous conduit.
Ohé ! Ohé !...


QUATRIÈME COUPLET
Des oiseaux le ramage
N'a pas plus de gaîté,
Et nos jours sans nuage
Rayonnent de clarté.
Ohé ! Ohé !...


CINQUIÈME COUPLET
La bonté, l'innocence
Remplissent notre cœur :
C'est sur la terre immense
Le secret du bonheur.
Ohé ! Ohé !...

SIXIÈME COUPLET
Déroulons notre ronde,
Pour faire allègrement
Le tour du vaste monde,
Aux sons d'un joli chant.
Ohé ! Ohé !...

 

SCÈNE II

LES MÊMES


LILO, avec enthousiasme, aux petits lutins. - Ça, c'est réussi !... Avec vous, au moins, on s'amuse ! Il y a de la joie...

LÉLIE. - Toujours de la joie, avec vous ? Vous êtes toujours aussi jolis et aussi contents ?

 

RAYON-DU-JOUR, très animé. - Oui ! Oui !... Nous sommes les petits lutins, toujours jolis, toujours contents...

LÉLIE. - On voudrait bien être comme vous !


RAYON-DU-JOUR. - Être comme nous ? Mais ce n'est pas difficile. Vous l'êtes déjà un peu. Et vous nous connaissez depuis pas mal de temps, sans le savoir. Mais nous allons vous apprendre à nous mieux connaître encore.

LILO. - Ah !


LÉLIE. - Ah !

RAYON-DU-JOUR. - Oui. Il vous suffit d'ouvrir les yeux. À nous tous, nous avons tout ce qui est nécessaire au bonheur. Nous sommes tous frères, et c'est moi qui suis l'aîné de la famille. Chacun de nous possède l'un des secrets du bonheur et de la joie. Et nos secrets, nous allons vous les apprendre, si vous voulez. Ainsi, vous pourrez être heureux, toujours heureux...


LÉLIE. - Heureux comme les enfants qui ont un papa et une maman qui sont riches ?

RAYON-DU-JOUR. - Oui. Comme les enfants qui ont un papa et une maman qui les aiment. Riches ou non, peu importe.
 

LILO. - Alors, vos secrets… On attend...

RAYON-DU-JOUR. - Il suffit, pour, être heureux, de nous bien regarder et de savoir quel est notre nom. Ainsi, moi, je me nomme Rayon-du-Jour. C'est moi qui me lève le premier, de grand matin, et je jette à pleines mains dans les airs cette poussière d'or qui est si agréable à voir et qui danse sans arrêt, entre la terre et le ciel. C'est elle qui rend l'âme à la fois si vaillante et si légère. Je fais cela pour vous. N'êtes-vous pas satisfaits ?

LILO, avec chaleur, en serrant la main de Rayon-du-Jour. - Oh ! si, très satisfaits, Rayon-du-Jour. Nous sommes très satisfaits. La lumière, c'est si beau ! c'est si bon ! Tu nous fais grand plaisir.

SOURIRE-DES-FLEURS. - Et moi, je suis Sourire-des-Fleurs. C'est moi qui vais, à travers champs et prairies, pour semer les fleurs. Je les sème par milliers. Et elles sont si mignonnes, toutes, sous leurs vêtements aux vives couleurs ! Elles vous regardent avec de si jolis yeux ! Et elles s'en vont comme cela, de tous les côtés, par bandes joyeuses. On dirait qu'elles se tiennent par la main, pour dérouler une farandole qui n'en finit plus. N'y a-t-il pas de quoi vous ravir ?


LILO. - C'est en effet ravissant, Sourire-des-Fleurs !... Ravissant ! Délicieux !... Tu accomplis des merveilles...

SOURIRE-DES-FLEURS. - Je crois bien ! Des fleurs, j'en mets partout, jusque sur vos joues, tenez… (Il leur caresse les joues avec la main).

LÉLIE, avec élan. - Tu nous enchantes, Sourire-des-Fleurs !

GOUTTELETTE-QUI-BRILLE. - Moi, je m'appelle Gouttelette-qui-Brille. C'est moi qui fais, sous vos eux, courir les ruisseaux et les rivières et qui les anime tout le long de leur chemin. Je leur dis : « Écumez ! » Et les eaux bouillonnantes s'enveloppent de tourbillons d'écume. Je leur dis : « Chantez ! » Et elles se mettent à gazouiller à qui mieux mieux. Elles sautent, elles gambadent, elles brillent au soleil : partout elles apportent l'entrain et la vie.

LÉLIE. - Oh ! tu es vraiment très habile, Gouttelette-qui-Brille !

GOUTTELETTE-QUI-BRILLE. - C'est moi qui emporte loin de vous les noirs soucis, afin que votre âme reste fraîche et limpide, comme une source pure.

LILO. - Personne au monde n'est plus gentil que toi, Gouttelette-qui-Brille !


GOUTTELETTE-QUI-BRILLE, en se retirant. - Ah ! je le savais bien !

CHALEUR-DU-FOYER. - Moi, qui suis Chaleur-du-Foyer, j'ai ma place accoutumée auprès de l'âtre où brûlent les tisons, où bout la-marmite. Plusieurs fois par jour, j'y rassemble la famille. C'est le refuge des longs soirs d'hiver. La bûche crépite ; les braises jettent des étincelles. Et c'est là que, tout en causant, il fait bon attendre l'heure de se mettre à table.

LÉLIE. - Oh ! oui, tu es bien agréable et nous sommes toujours contents de te retrouver, Chaleur-du-Foyer.

CHALEUR-DU-FOYER. - J'apporte, partout avec moi la paix et la douceur de vivre, et je les répands sur vous.

REFRAIN-DES-OISEAUX. - Refrain-des-oiseaux, c'est un joli nom, n'est-ce pas, et c'est le mien ! C'est moi qui rassemble, dans les branches des arbres, toute cette multitude de petits chanteurs. Ils y construisent leur nid et, du matin au soir, remplissent les airs de mille couplets et de mille battements d'ailes. C'est pour m'obéir qu'ils répandent partout la joie et les chansons.


LILO. - Très bien, Refrain-des-Oiseaux ! Très bien !


LÉLIE. - Tu réjouis toute la terre.

REFRAIN-DES-OISEAUX. - Je fais cela pour vous.


CHARME-DES-NUITS. - Moi, je porte des vêtements sans éclat et je me plais dans l'ombre et le silence. Mais je suis toujours sûr d'obtenir un bon accueil, quand je me présente à la fin d'une journée bien remplie. Je m'appelle Charme-des-Nuits. Je donne à tous le calme et le repos. Je sais comment on berce les enfants, pour les endormir. Je les plonge dans les profondeurs du sommeil et je suis pour eux le refuge assuré.

LILO. - C'est vrai, ce que tu dis là. Tu parais un peu sombre à première vue, Charme-des-Nuits ; mais on devine que tu as si bon caractère !

LÉLIE. - Tu seras toujours le bienvenu. On se sent si bien auprès de toi !

UN AUTRE PETIT LUTIN, montrant ses petits compagnons rassemblés autour de lui. - Et nous aussi, Chant-du-Réveil, Vent-de-la-Course, Baume-de-chagrins, Grelots-du-Rire, Repos-du-Soir, nous tous ensemble, nous sommes là pour embellir la terre et pour charmer ceux qui l'habitent, à commencer par les enfants comme vous. Il suffit de savoir ouvrir les yeux pour se rendre compte, pour nous voir et nous admirer. Et c'est tout : il n'en faut pas davantage pour être heureux... Quand on vous le disait que nous tenons en nos mains les secrets du bonheur !

LILO. - Du bonheur pour les enfants !

RAYON-DU-JOUR. - Pour les enfants, oui, surtout... et même pour les grandes personnes...


LÉLIE, avec beaucoup d‘élan. - Oui, oui, c'est vrai ! C'est la fée qui nous a conduits auprès de vous ; nous vous connaissons, à présent, et nous ne vous quitterons plus jamais. Vous possédez toutes les meilleures richesses de l‘univers. On est si bien sur la terre, avec vous, et nous vous embrassons tous…
     (Elle embrasse Rayon-du-jour).

TOUS. - Oui, oui !… Bravo !... On s'embrasse !...

     (Embrassade générale).


RAYON-DU-JOUR, très animé. - Hé, là !... On chante après qu'on s‘est bien embrassé ?

GOUTTELETTE-QUI-BRILLE, même jeu. - Oui, oui, chantons ! Chantons tous ensemble ! Chantons et dansons... À toi de donner le signal, Refrain-des-Oiseaux. Que vas-tu nous faire chanter, aujourd'hui ?

REFRAIN-DES-OISEAUX, prêtant l'oreille à une voix qui vient de se faire entendre, dans la coulisse. - Aujourd'hui ?... Tenez, écoutez ! Reconnaissez-vous cette voix ?

RAYON-DU-JOUR. - C'est la voix de la fée... Oui, c'est elle ; c'est elle-même qui nous invite à chanter !
 

SCÈNE III

LES MÊMES

     (On reconnaît la voix de la fée qui chante, dans la coulisse, un premier couplet. On suit parfaitement l’air, mais les paroles sont moins distinctes. À peine la fée a-t-elle terminé que tous les petits lutins, ainsi que Lilo et Lélie, se prennent par la main pour former la ronde. L’un des lutins, celui qui conduit le jeu -Refrain-des-Oiseaux, par exemple- chante seul les deux premiers vers de chaque couplet. À partir du troisième vers, tout le monde chante en chœur. Celui des lutins qui conduit le jeu se met en face de son voisin de droite et lui prend les deux mains, puis ils lèvent ensemble leurs deux bras, de façon à former un arceau sous lequel passent leurs compagnons, en chantant les deux derniers vers).
 

la fée du bonheur, jean claude bal, féérie pour enfants, partition


PREMIER COUPLET - LA FÉE, dans la coulisse.
Gais lutins, petits oiseaux,
Échappés de vos berceaux,
Écoutez la ritournelle
D’une voix qui vous appelle :
Ramène au nid, ramèn' donc,
Ramène tes oisillons...

DEUXIÈME COUPLET - TOUS
Gais lutins, petits oiseaux,
Échappés de nos berceaux,
Écoutons la ritournelle
D’une voix qui nous appelle :
Ramène au nid, ramèn’ donc,
Ramène tes oisillons !…

TROISIÈME COUPLET - TOUS

Assez de folâtres jeux,
Assez couru sous les cieux.
Le soleil penche et s’incline
Sur le front de la colline :
Ramène au nid, ramèn’ donc,
Ramène tes oisillons !…


 




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