PIECES DE THEATRE POUR ENFANTS.
La Comtesse : J'espère que vous avez faim.
Le Chevalier : Non, pas du tout !
La Comtesse : Vous ferez un petit effort pour me faire plaisir.
Le Chevalier : Vous faire plaisir ? Laissez-moi rire !
La Comtesse : (La Comtesse frappe une fosi dans ses mains. Ann apparaît). Apportez le léopard farci à l'asticoberlingot.
Ann : Oui madame la Comtesse.
La Comtesse : Cher Chevalier, je voulais donc vous proposer de faire la paix.
Le Chevalier : Vous allez arrêter de jeter les innocents en prison ?
La Comtesse : Oui, mon cher Chevalier.
Le Chevalier : Vous allez arrêter de voler l'argent des pauvres gens ?
La Comtesse : Voler, voler : quel gros mot ! Je vais arrêter de leur emprunter de l'argent...
Le Chevalier : Que vous ne leur rendez jamais.
La Comtesse : Oui, mon cher Chevalier.
(Ann apporte le léopard farci et en propose au Chevalier et à la Comtesse).
La Comtesse : Mangez-en : c'est délicieux !
Le Chevalier : Après vous !
(La Comtesse commence à manger. Le Chevalier la regarde, l'air méfiant, puis il soulève un peu le bas de son masque et mange a son tour).
La Comtesse : Vous n'enlevez jamais votre masque quand vous mangez ?
Le Chevalier : Chez moi seulement.
(La Comtesse et le Chevalier mangent en silence pendant une minute. Ils font exactement les mêmes gestes en même temps).
La Comtesse : Alors, que pensez-vous de ma proposition de paix ?
Le Chevalier : J'ai du mal à vous croire.
La Comtesse : Quoi ! D'abord vous me traitez de voleuse, et maintenant de menteuse ?
(La Comtesse frappe deux fois dans ses mains. Marie apparaît).
La Comtesse : Apportez les carottes pour le Chevalier du Lapin-Rouge.
Le Chevalier : Je préfère les artichauts, Comtesse !
(Marie apporte les carottes en en propose au Chevalier et à la Comtesse. Au moment où le Chevalier va mettre la cuillère dans sa bouche, Ann se précipite vers lui).
Ann : Non ! Ne mangez pas ces carottes !
Marie : Je crois qu'elles sont empoisonnées !
Le Chevalier : Empoisonnées ?
La Comtesse : Empoisonnées ? Et qui aurait pu mettre du poison dans ces carottes ?
Ann : Vous, madame la Comtesse !
Le Chevalier : Mais non, chère Comtesse, ces carottes ne sont pas empoisonnées. D'ailleurs, pour nous le prouver, vous allez en manger.
La Comtesse : Je déteste les carottes !
(Le Chevalier s'approche d'elle. La Comtesse prend une cuillère en tremblant et la porte à sa bouche. Dès qu'elle a avalé la cuillerée de carottes, la Comtesse tombe morte sur la table).
Marie : Elle est morte !
Ann : À cause des carottes !
Le Chevalier : Maintenant, cette méchante femme ne fera plus de mal à personne.
(Le Chevalier enlève son masque).
Le Chevalier : Maintenant que la Comtesse d'Artichaut n'est plus, je ne porterai plus ce masque.
Ann : Mon frère ! Le Chevalier du Lapin-Rouge était mon propre frère !
Marie : Il y a longtemps que je m'en doutais...
(Les trois affreux réapparaissent).
Jeannot le Fou : Chevalier du Lapin-Rouge, on vous demande pardon, par ma compote de potiron.
Pierrot le Dur : Si vous le voulez bien, nous combattrons les brigands avec vous.
Polo le costaud : Les brigands, les bandits...
Jeannot le Fou : Et toutes les Comtesses d'Artifroid et d'Artichaud !
Le Chevalier : (réfléchit) Hum... Vous me donnez votre parole ?
Pierrot le Dur : Parole de Pierrot le Dur !
Polo le costaud : Parole de Polo le Costaud !
Jeannot le Fou : Parole de Jeannot le Fou, par ma compote de chou !
Albert et Marie : Et nous ?
Le Chevalier : Venez, bien sûr ! On n'attend plus que vous !
Jeannot le Fou : You-ou !
(Tous sortent à la queue leu leu, le Chevalier en tête).
- F I N -
Pour toute représentation publique de cette pièce, même gratuite, il faudra prendre contact avec l'auteure :
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